La dermatite atopique

28 février 2024
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Elle constitue l’une des principales maladies de peau du chien et peut nécessiter un traitement à vie. Explications.

 

Certaines races de chiens, comme le bouledogue français, ont une prédisposition génétique au développement de la dermatite atopique. (Image Pixabay)

Qu’est-ce que la dermatite atopique?

La dermatite atopique, parfois appelée « eczéma du chien », est une maladie inflammatoire chronique de la peau du chien. 

Elle est causée par des allergies à des substances présentes dans l’environnement (pollens, moisissures, acariens, salive de puces (dans le cas d’une Dermatite par Allergie aux Piqûres de puces)), ou l’alimentation du chien (bœuf, poulet, œuf…). 

En plus de son caractère chronique, la dermatite atopique est une maladie héréditaire. Certaines races de chiens ont donc une prédisposition génétique au développement de la dermatite atopique. Parmi les races particulièrement concernées, on peut noter :

  • Les labradors,
  • les goldens retrievers, 
  • les bouledogues français et anglais,
  • les Jack Russel terriers,
  • les West Highland White terrier,
  • les Shar-peïs,
  • les Dalmatiens,
  • les bergers allemands,
  • les boxers,
  • les American Staffordshire terrier,
  • les Fox-Terrier.

Il est vivement conseillé d’écarter de la reproduction les chiens atteints de dermatites atopiques, afin d’éviter la transmission de la maladie.

Quels sont les symptômes?

Ils apparaissent dans 75% des cas dans les premières années de vie du chien, entre 6 mois et trois ans. Un chien qui se lèche et se gratte frénétiquement est un premier signe.

La dermatite atopique se manifeste par l’apparition de croûtes et de rougeurs.

Au début de la maladie, celles-ci sont surtout localisées dans les oreilles, entre les doigts et à l’extrémité des pattes ; puis elles s’étendent aux babines, aux régions génitale et anale, et plus généralement à l’ensemble du corps du chien.

 

En l’absence de traitement, le prurit augmente. Les lésions, entretenues par le grattage continu du chien, se surinfectent. À un stade avancé de la maladie, le chien dégage une mauvaise odeur, sa peau s’épaissit et noircit.

 

La salive de puces constitue souvent un facteur aggravant de la dermatite atopique, même lorsqu’elle n’est pas le principal allergène qui en est à l’origine. (Image Pixabay)

Diagnostiquer et accompagner la dermatite atopique.

Le diagnostic de la dermatite atopique canine est lié aux symptômes observés et à leurs circonstances d’apparition. Ainsi, le vétérinaire peut fortement suspecter une dermatite atopique s’il observe au moins trois des cinq signes suivants :

  1. Apparition des symptômes entre 6 mois et 3 ans.
  2. Démangeaisons calmées par corticoïdes.
  3. Présence de rougeurs entre les doigts aux pattes antérieures.
  4. Présence de rougeurs sur la face interne des oreilles.
  5. Présence de rougeurs au niveau des babines.

Vivre avec un chien atteint de dermatite atopique demande un suivi rigoureux. Des tests alimentaires et cutanés (par intradermoréaction) déterminent le ou les allergènes responsables de l’apparition de la maladie. Ils sont indispensables pour mettre en place :

  • une désensibilisation (pour les dermatites atopiques causées par des allergènes aérotransportés) ;

ou bien :

  • un régime alimentaire hypoallergénique (pour les dermatites atopiques causées par des allergènes présents dans la nourriture du chien).

La désensibilisation est un procédé qui consiste à injecter des doses croissantes d’allergènes par voie cutanée, c’est-à-dire directement sous la peau du chien, à intervalles réguliers, sur plusieurs mois voire plusieurs années. Son organisme s’y habitue progressivement à ces substances et parvient à tolérer.

Les immunomodulateurs (médicaments qui régulent la réponse immunitaire de l’organisme du chien face à la maladie) servent à traiter l’allergie.

Pour atténuer les démangeaisons, les rougeurs et soigner les complications infectieuses ou fongiques, votre vétérinaire peut également prescrire différents médicaments adaptés aux besoins de votre chien : antihistaminiques, antiparasitaires, antibiotiques, antifongiques, corticoïdes, cyclosporine A, acide gras essentiel, shampooings ou autres pommades.

À moins de pouvoir désensibiliser l’animal ou éliminer de l’environnement le ou les allergènes responsables de la maladie, le traitement se poursuit durant toute la vie du chien.

À savoir :

 

La salive de puces, même lorsqu’elle ne constitue pas l’allergène principal à l’origine de la dermatite atopique, est souvent un facteur aggravant de la maladie. Traiter son chien contre les puces permet donc de réduire les risques.

 

Dans le cas d’allergie aux acariens, des mesures d’hygiène comme le remplacement des vieilles moquettes par des sols lavables (carrelage, lino…) ou la suppression des nids à poussière permettent de réduire l’exposition du chien aux acariens et améliorent son état. 

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